Quand j'écris
dans la nuit.
Alexandrins
Si j'écris dans
la nuit ma vie qui tourbillonne
En des mains désunies dont je ne
suis personne
Et que de l'autre vie dont on parle toujours
Il
ne me parvient plus le moindre mot d'amour
C'est que depuis
l'ivresse et toutes voluptés
Je ne sais plus les mots des belles
libertés
Où j'aimais ce rivage auprès de ton corps nu
Où se
dressent mes mains, à présent, vers les nues !
C'est
que, lorsqu'il fait froid, dans mes petites choses
Étonnées –
çà et là – que se meurent les roses
Il n'est plus qu'un
ruisseau qui sillonne mon âme
Comme je tends la main que
prendrait un Femme !
Et de ne plus me voir et de ne plus
m'entendre
Il est le cœur défait quand bien même il fut
tendre
Avec ses insomnies qui égarent les restes
Avec – en
demi-clos – mon improbable geste
Étourdi, médusé comme un
petit accord
De Guitare, à mes doigts, qui dessine ton corps
Toi
qui n'existe pas, Toi qui n'existe plus
Quand j'écris dans la
nuit, par la vie, ce qu'il plu !
Alain Girard
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